Église Saint jean l’Évangéliste

Son histoire et ses modifications au fil du temps

Église dédiée à Saint Jean, sa construction débute à la fin du XIe siècle. À cette époque, elle dépend de l’abbaye de Luçon dont les moines entreprennent au XIIe siècle l’assèchement du marais environnant. L’église est ainsi construite sur une ancienne ile du golfe des Pictons, située aujourd’hui au cœur du bourg de la commune de Triaize.

Construite selon le plan des églises romanes de la région, cet édifice est composé d’une nef, interrompue d’un transept, composée d’une croisée et de deux bras, suivie d’un chœur et son abside.

Sur la façade Ouest, la corniche à modillons dévoile des « animaux fantastiques et figures grimaçantes » datant certainement du XIIIe siècle.

Au sud, la « porte des morts » du XVe siècle servait au passage du défunt au terme de la sépulture.

L’église subira les saccages des huguenots de La Rochelle en 1621-1622. Ils renverseront le mur nord ainsi que la tour du clocher par boulets de canon. Il ne reste donc de la période romane que le bras sud du transept, la croisée, la travée droite du chœur et la cage d’escalier d’accès au clocher. Les voutes en berceau sur le chœur, la nef et le bras nord du transept ont été reconstruites en brique.

Il faudra attendre 1771 pour voir la reconstruction du clocher par les charpentiers du compagnonnage. Cette œuvre exceptionnelle et unique par sa conception à triple renflements est un symbole fort du village et fait aujourd’hui encore la fierté de ses habitants. Une maquette reproduit cette charpente ; elle est conservée dans le hall d’entrée de la Mairie.

La construction de l’abside, décidée parce que l’église était trop petite, date également de cette époque. Elle accueille à ce jour un retable avec quatre colonnes de marbre, modifié ultérieurement. Vers 1882, des boiseries y sont ajoutées. Deux statues en bois y sont présentées, celle de Sainte-Triaize et celle de Saint-Hilaire. Une statue en pierre de Notre-Dame des Victoires est ajoutée. Le chemin de croix date de 1903.
Le clocher enfin couvert, on s’attèlera en 1840 à la reconstruction du bras nord du transept ainsi que la voûte d’arêtes de la croisée.

La sacristie actuelle, datée de 1878, remplacera l’ancienne, jugée trop petite et trop humide.

Rénovations récentes

En 1972, des nouveaux vitraux, œuvres des verriers de l’Abbaye de Saint-Benoît sur Loire, sont installés pour remplacer certains autres en mauvais état.

En 2009, le plancher est supprimé et le sol est réhaussé de 10cm avec pose d’un carrelage. Les bancs sont également remplacés.

En 2021, afin de préserver l’église et d’assurer la sécurité des personnes fréquentant ce lieu, un diagnostic sur son état général est réalisé par un cabinet spécialisé en architecture du patrimoine. Il en ressort de très nombreux problèmes au niveau des maçonneries extérieures et intérieures, des couvertures ou encore des charpentes. Les principaux désordres étant dus à la présence de sel dans les mortiers de pose et un défaut de respiration des murs entraînant des problèmes d’humidité. L’église nécessite donc des travaux d’envergure.

Projets en cours

Suite au diagnostic de 2021, le conseil municipal a décidé d’engager au plus vite la restauration de l’église.
Le projet a été découpé en 5 tranches afin de pouvoir commencer par les travaux prioritaires :
tranche 1 : nef et travaux d’urgence et de mise en sécurité
tranche 2 : chœur, abside et cage d’escalier sud, sacristie et chaufferie
tranche 3 : bras sud du transept et clocher
tranche 4 : bras nord du transept
tranche 5 : travaux intérieurs

À chaque tranche, les travaux concerneront la restauration des charpentes, des couvertures, des façades, des menuiseries, des vitraux, des parements.

Devant l’ampleur de la dépense, des subventions ont été demandées auprès de la Région et du Département dans le cadre de programmes de rénovation des édifices religieux.

Souscription Fondation du patrimoine

Dans le même objectif et afin d’envisager plus sereinement la poursuite des travaux, il a été décidé de lancer une souscription auprès du public et des entreprises, avec l’aide de la Fondation du patrimoine.